Ce médicament est indiqué dans le traitement de l’ostéoarthrose non-infectieuse chez le chien.
Le polysulfate de pentosane sodique (NaPPS) est un polysaccharide d’origine végétale (hémicellulose du bois de hêtre) et non animale. Le NaPPS a des propriétés anti-inflammatoires et anticoagulantes, et stimule la lipolyse et la fibrinolyse. Dans un modèle d’ostéoarthrite chez les chiens, l’administration de NaPPS aux doses utilisées en thérapeutique a entraîné une réduction du taux de métalloprotéinases dans le cartilage et une augmentation du taux de l’inhibiteur tissulaire de métalloprotéinase (TIMP), protégeant ainsi le contenu en protéoglycane et la matrice du cartilage de la dégradation. Chez les chiens souffrant d’ostéoarthrite, l’administration de NaPPS a provoqué une fibrinolyse, une lipolyse et une diminution de l’aggrégabilité plaquettaire. Dans les études in vitro et in vivo conduites sur des espèces de laboratoire, avec des doses supérieures à celles utilisées en thérapeutique, les NaPPS ont supprimé certains niveaux de médiateurs anti-inflammatoires et stimulé la synthèse hyaluronique par les fibroblastes.
Chez le chien, le pic de concentration plasmatique est atteint 15 minutes après injection par voie sc. Le NaPPS se lie aux protéines plasmatiques. Le NaPPS se concentre dans le foie, les reins et le système réticulo-endothélial. On en retrouve de faibles concentrations dans le tissu conjonctif et les muscles. Une désulfatation du NaPPS se produit dans le système hépato-réticulo-endothélial, principalement dans le foie. Une dépolymérisation peut également se produire dans les reins. Quarante-huit heures après l’injection, environ 70 % de la dose administrée est éliminée dans l’urine.
Ne pas administrer aux chiens dont le squelette n’a pas atteint la maturité. Ne pas administrer en période péri-opératoire. Ne pas administrer aux chiens souffrant de troubles sévères du foie ou des reins ou en cas d’infections déclarées, de troubles sanguins, de troubles de la coagulation, de saignements ou de tumeurs malignes (notamment d’hémangiosarcome). Le traitement de l’arthrose septique est contre-indiqué.
Des vomissements, de la diarrhée, une léthargie et une anorexie ont été signalés comme réactions d’hypersensibilité au PPS.
Le PPS peut avoir un effet fibrinolytique jusqu'à 24 h après administration (temps de thrombine (TT) et temps de prothrombine partielle activé (APTT) prolongés). Des hémorragies internes graves, dues à une tumeur ou à une anomalie vasculaire, pourraient donc apparaître. Des troubles de l’hémostase tels que des saignements de nez, des diarrhées hémorragiques et des hématomes, ont été signalés. Des réactions locales telles qu’un gonflement passager ont été observées suite à l’injection.
Les AINS potentialisent l’activité anticoagulante du NaPPS. Les corticostéroïdes ont un effet inhibiteur sur certaines activités du NaPPS. L’utilisation concomitante du NaPPS et de stéroïdes, d’AINS, d’héparine, de warfarine ou d’autres anticoagulants est déconseillée.
Utiliser avec précaution en cas d'antécédents de lacérations pulmonaires et en cas de troubles hépatiques.
Un dépassement de la dose standard peut causer des raideurs.
Ne pas administrer plus de 3 séries de 4 injections sur une période de 12 mois.
Chez le lapin, des études de laboratoire ont révélé des effets embryotoxiques.