L’azapérone est utilisée chez le porc pour contrôler les effets du stress et l’agressivité, en prémédication de l'anesthésie locale ou générale, et pour soulager les signes cliniques chez les animaux atteints de dystrophie musculaire nutritionnelle. Les posologies utilisées varient suivant l’indication.
L’azapérone a des effets anti-adrénergiques, anticholinergiques, antihistaminergiques et antidopaminergiques. A l’instar des autres neuroleptiques, l’azapérone bloque les récepteurs à la dopamine dans le SNC, inhibe la libération et augmente le métabolisme de la dopamine. La sédation est moins prononcée que celle provoquée par les phénothiazines. L’azapérone n’a pas d’activité analgésique. Les butyrophénones sont aussi de puissants antiémétiques agissant directement sur l’aire du vomissement (CTZ).
Résorbée rapidement après une administration IM et dans une moindre mesure après administration SC, l’azapérone est métabolisée dans le foie et excrétée principalement via l’urine. La durée d’action est de 2 à 3 h chez les jeunes animaux et de 3 à 4 h chez les animaux plus âgés.
- Administration par voie IV (peut provoquer des phases d’excitation).
- Administration dans un environnement froid (collapsus cardio-vasculaire).
De l’excitation apparaît parfois après une stimulation externe peu après l’injection. Des effets cardio-vasculaires caractérisés par une chute de la pression artérielle peuvent être observés et sont probablement dus aux propriétés alpha-1 antagonistes. Le rythme et le débit cardiaque ne semblent que peu modifiés. Les effets sur le système respiratoire sont peu importants. Le dérèglement de la régulation thermique centrale, associé à la vasodilatation, entraîne une baisse de la température corporelle.
Les RCP/notices mentionnent également une augmentation de la salivation, des tremblements, des halètements et un prolapsus du pénis chez les verrats. La fréquence de ces effets indésirables n'est pas connue.
Un effet additif apparaît lorsque l’azapérone est administrée simultanément avec d’autres substances exerçant un effet dépresseur sur le SNC (barbituriques, anesthésiques, …).
Il faut veiller à ce que l’injection soit faite strictement par voie intramusculaire (injection intramusculaire profonde avec une longue aiguille, juste derrière l'oreille) et non dans le tissu graisseux ce qui diminuerait l’efficacité du traitement. De plus, il faut veiller à ce que les animaux traités soient isolés afin d’obtenir une sédation de bonne qualité mais également afin d’éviter le cannibalisme.
Les femmes enceintes ne doivent pas administrer ce médicament. Les femmes qui allaitent doivent manipuler ce médicament avec prudence.
Le produit peut être administré à des doses normales aux animaux gestants ou allaitants. Lorsque l’azapérone est utilisée pendant une césarienne, les porcelets sont somnolents, mais il y a peu de dépression respiratoire. L’effet sédatif sur la truie peut durer assez longtemps, ce qui empêche les porcelets de téter ou entraîne l’écrasement de ceux-ci par la mère.