La gourme catarrhale (Eng. : strangles) est une infection hautement contagieuse des voies respiratoires supérieures et des ganglions lymphatiques régionaux des équidés, causée par la bactérie Streptococcus equi (S. equi). La maladie s’accompagne de fièvre, d’un écoulement nasal, de troubles de la déglutition, d’un gonflement des ganglions lymphatiques, puis de la formation d’abcès dans les ganglions lymphatiques des voies respiratoires supérieures (ganglions lymphatiques sous-mandibulaires et rétropharyngiens). La mort survient fréquemment.
Des complications graves peuvent survenir dans de rares cas comme la ‘gourme bâtarde’, avec la formation d’abcès dans les ganglions lymphatiques profonds, ou le purpura hémorragique (morbus maculosus), une réaction d’hypersensibilité qui survient après la maladie. Une inflammation pulmonaire ou pleurale est également une complication possible.
La transmission de la bactérie se fait par contact direct ou via des objets contaminés. Les animaux peuvent encore excréter la bactérie 4 à 6 semaines après la guérison. Les animaux porteurs cliniquement sains chez lesquels la bactérie est présente dans le système respiratoire participent à la rétention de la bactérie entre les foyers épidémiques et à l'émergence de foyers épidémiques dans les exploitations précédemment indemnes de la maladie.
Le vaccin sous-unitaire contient les protéines recombinantes CCE et Eq85 de S. equi, qui contiennent des séquences d’acides aminés de différents antigènes de surface cellulaire de S. equi, et la protéine recombinante endopeptidase IdeE de S. equi.
Les animaux vaccinés peuvent être distingués des animaux infectés (voir Particularités).
La primovaccination consiste en 2 injections à 4 semaines d’intervalle. Aucune donnée n’est disponible sur l’immunité clinique à long terme après l’administration de rappels avec une dose unique. Il est donc conseillé de répéter le schéma de primovaccination après deux mois chez les chevaux présentant un risque élevé d’infections à S. equi.
Une augmentation transitoire de la température corporelle pouvant atteindre 2,6 °C pendant un à cinq jours, des réactions locales transitoires au site d’injection et un écoulement oculaire mucopurulent sont très fréquents après la vaccination (>1/10 animaux vaccinés).
Une perte d’appétit et des changements de comportement pendant une journée sont fréquents (>1 mais <10/100 animaux vaccinés).
Des réactions anaphylactoïdes surviennent très rarement (<1/10.000 animaux vaccinés).
La vaccination des poulains peut avoir lieu à partir de 8 mois.
Aucune information n’est disponible sur l’utilisation du vaccin chez des animaux séropositifs, y compris ceux ayant des anticorps d’origine maternelle.
L’innocuité du médicament vétérinaire n’a pas été établie en cas de gestation ou de lactation. La vaccination est donc déconseillée.
L’innocuité et l’efficacité du vaccin n’ont pas été établies chez les animaux reproducteurs. Le vaccin ne doit être utilisé qu’après évaluation du rapport bénéfice/risque.
Le vaccin est indiqué chez les chevaux en bonne santé pour lesquels un risque élevé d’infection à S. equi a été clairement identifié dans les régions où la présence de cet agent pathogène est connue. Le vaccin est efficace pour la réduction des signes cliniques aigus de la maladie (fièvre, toux, troubles de la déglutition, signes de dépression) et du nombre d’abcès dans les ganglions lymphatiques sous-mandibulaires et rétropharyngiens. Les chevaux vaccinés peuvent être infectés et excréter S. equi.
L’effet de la vaccination sur les stades ultérieurs de l’infection, la rupture des abcès développés dans les ganglions lymphatiques, la prévalence du statut de porteur ultérieur, les abcès métastatiques, le purpura hémorragique, la myosite et la guérison n’est pas connu.
Indépendamment de la vaccination, des mesures de biosécurité et d'hygiène appropriées pour contrôler S. equi doivent être observées dans les installations.
Etant donné que le vaccin ne contient aucune bactérie vivante et aucun ADN bactérien et que les antigènes présents ne sont pas utilisés dans les tests ELISA à visée diagnostique, les animaux infectés peuvent être distingués des animaux vaccinés.