
Les isoxazolines sont fréquemment utilisées contre les ectoparasites chez les chiens et les chats. Elles sont efficaces et généralement considérées comme sûres. Toutefois, comme avec n’importe quel médicament et comme le mentionne le RCP, des effets indésirables peuvent survenir.
Bates et al. (2024) ont récemment analysé les notifications envoyées aux centres antipoisons britannique et néerlandais, potentiellement liées à l’administration d’isoxazolines. Les rares effets indésirables neurologiques suivants ont été rapportés :
- Tremblements musculaires
- Ataxie
- Convulsions
- Hyperesthésie
Ces symptômes rares ont été observés par le propriétaire chez des chiens et des chats après le traitement ou l’ingestion accidentelle d’une isoxazoline. Chez les chiens, des signes neurologiques ont été observés après ingestion de doses thérapeutiques ou d’un surdosage accidentel. Chez les chats, des signes neurologiques ont été observés après administration topique de doses thérapeutiques ou après ingestion accidentelle de produits pour chien. Dans toutes les situations où la conclusion était connue, les animaux se sont complètement rétablis.
L’incidence et le lien entre la dose et la gravité des symptômes n’ont pas été établis dans cette étude. L’intervalle de temps entre l’exposition au médicament et l’apparition des effets indésirables variait fortement (de 15 minutes à 30 heures). Un lien causal est donc difficile à démontrer. Jusqu’à présent, ces effets indésirables sont qualifiés de « très rares » dans le RCP (< 1/10.000).
En Belgique, des signes neurologiques comparables ont été mentionnés entre 2014 et 2023, avec un lien potentiel avec l’usage d’isoxazolines. Ces données ne tenant pas compte des chiffres de vente, l’incidence de ces effets indésirables ne peut pas être déterminée. De plus, des détails manquent pour certaines notifications individuelles, ce qui complique la démonstration d’un lien causal entre le produit et les effets indésirables.
La Figure 1 fournit un aperçu des effets indésirables neurologiques signalés chez le chien et le chat en Belgique.

Figure 1 : Aperçu des notifications d’effets indésirables neurologiques potentiellement liés aux isoxazolines chez le chien et le chat (période 2014-2023)(AFMPS).
Afin de pouvoir surveiller durablement la sécurité d’un médicament, il reste essentiel, en tant que vétérinaire, de notifier chaque effet indésirable à l’AFMPS, y compris ceux déjà mentionnés dans le RCP.
Référence
- Bates, N., Dijkman, M. A., & Edwards, J. N. (2024). Neurological adverse effects of isoxazoline exposure in cats and dogs. Veterinary Record, 194(12). https://doi.org/10.1002/vetr.4149
AFMPS. https://www.afmps.be/fr : communiqué au CBIP par l'AFMPS (26/03/2025).